La nymphe Galatée et le quartier de la Galathée
Avant de désigner le quartier que nous connaissons, avant d’être le nom d’une rue qui le traverse et le nom d’un parc, le nom de Galathée apparu à Deuil au XVIIe siècle, au château de La Chevrette.
Pierre de Puget, seigneur de Montauron et La Chevrette, avait transformé son acquisition en véritable château de plaisance, transformant le parc en jardin à la française dans lequel jeux d’eaux, bassins, bancs, statues, tout avait été pensé pour le plaisir du maître et de ses invités.
L’une de ces statues, de marbre, représentait « Galatée* », la néréide (fille de Doris et Nérée), la nymphe de la mer, tant convoitée par Polyphème, le cyclope, aimée d’Acis, ou œuvre de Pygmalion, sculpteur de génie qui tomba amoureux fou de sa création.
Cette statue fut admirée durant deux siècles par tous les invités au château, de Louis XIV à Jean-Jacques Rousseau.
L’allée qui y menait fut alors appelée « chemin de la Galathée » ; puis la rue longeant le parc du château, actuelle rue Gallieni, fut appelée rue de la Galathée au XIXe siècle. C’est ainsi que le nom perdura, alors même que la statue avait disparu et que le domaine se trouvait morcelé.
* Le « h » fut rajouté au nom Galathée sur le cadastre de Napoléon, certainement par erreur.
|